Hommage aux dissidents antillais
Le 25 juin 2009, à Fort-de-France, le président Nicolas
Sarkozy, visiblement très ému, rendait hommage aux «dissidents» c'est-à-dire
les antillais ayant combattu pour la France libre pendant la seconde guerre
mondiale. Son
discours était non seulement un vibrant hommage à ces courageux
antillais mais aussi un passionnant cours d’histoire racontant l’odyssée des
dissidents fuyant la Martinique et la Guadeloupe à bord de frêles
embarcations pour rejoindre les îles britanniques voisines et rallier la
France libre et apporter leur contribution à la libération de la France et
de l’Europe.
Le président de la république tenait par son discours à
réparer une injustice. En effet, la France s’était montrée terriblement
ingrate et n’avait jamais rendu officiellement hommage à ces combattants qui
ont traversé l’Atlantique pour libérer la patrie. Je vous invite à ce titre
à lire la passionnante interview du dissident Henry Joseph sur le site de
RFO Martinique.
Le nombre de dissidents guadeloupéens et martiniquais qui
ont rejoint de Gaulle est impressionnant : environ 5000 d’après Henry
Joseph. A l’époque, la population des deux îles réunies était de 540 000
habitants ; autrement dit près de 1% de la population a fui clandestinement
les Antilles françaises pour rejoindre les Forces Françaises Libres. La
grande majorité des dissidents étaient de jeunes adultes ou des adolescents
et ce phénomène a donc concerné une fraction importante de cette tranche
d’âge.
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