Seconde Guerre Mondiale
 Soldats allemands emmenant un prisonnier américain
 
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Drapeau français

1944 ~ 2011

Drapeau américain

 

Identification de l'aviateur américain

Cette photo a été prise sous l'occupation allemande à Elisabethville un quartier d'Aubergenville (Yvelines). Sur la photo, on  voit six soldats de la Wehrmacht emmenant un prisonnier américain à la Standortkommandantur ou peut-être à la caserne allemande du château d'Elisabethville. Faisant face aux soldats, un civil audacieux fait un salut militaire pour remonter le moral de l'américain et simultanément taquiner les soldats allemands.

Cette page fait le bilan des recherches historiques qui ont permis  d'identifier le prisonnier et de contacter sa famille.

Prisonnier américain emmené par l'armée allemande
Cliquez ici pour agrandir la photo

Contexte

Pendant mon enfance, j'ai souvent entendu l'histoire de cet aviateur américain qui avait atterri dans un arbre à Elisabethville et avait été immédiatement arrêté par la Wehrmacht. (Détail de l'histoire ici). Je me demandais toujours ce qu'était devenu cet américain et j'espérais qu'il avait survécu et avait pu rentrer aux Etats-Unis en 1945. Mes parents connaissaient l'existence de la photo mais elle avait été égarée suite à la vente de la maison de mes grands-parents dans les années 1970. Toutefois, en novembre 2010, ma tante retrouvait cette photo dans un tiroir et mon père m'envoyait un scan par email. Je me suis immédiatement mis en tête d'identifier l'aviateur et de le contacter lui et/ou sa famille afin de leur transmettre cette photo.

Grâce à l'aide de plusieurs historiens, un peu moins de 3 mois de passionnantes recherches historiques ont suffi pour identifier l'aviateur et entrer en contact avec sa famille. La photo leur a naturellement fait un plaisir immense et ils ont immédiatement décidé de venir en France. Nous les avons accueillis à Roissy le 14 avril 2011. Nous les avons emmenés sur les plages du débarquement de Normandie, puis à Elisabethville le 17 avril !!!

 

APPEL A TEMOINS

Nous cherchons à identifier l'auteur de cette photo. N'hésitez pas à nous contacter si vous pouvez des informations qui nous permettrait de le contacter.

De manière générale n'hésitez pas à nous contacter si vous avez des informations concernant cet événement.


 

Informations disponibles

Pour démarrer les recherches, je disposais des informations suivantes:

1)  Une annotation manuscrite de la main de mon grand-père au dos de la photo:

  Annotation manuscrite au dos de la photo

 

" Le 8 Juillet 1944, un avion de bombardement U.S., au retour d'une mission (destruction réussie du pont de chemin de fer situé entre Maisons-Laffitte et Sartrouville) s'est abattu en flammes dans la région. L'un des aviateurs a atterri en parachute immédiatement derrière la gare d'Elisabethville où... six soldats allemands l'accueillaient ."

 

 

2) Le témoignage de mon père (8 ans en 1944; il se trouvait dans son jardin). Son témoignage peut se résumer ainsi: Il a vu des avions alliés volant en direction de Paris. Ils étaient parfaitement alignés, volant tous à la même altitude. Peu après, les même avions sont réapparus, volant dans le plus grand désordre et à des altitudes différentes. Deux des avions étaient en feu... Il a vu un parachute (ou peut-être plusieurs parachutes, il n'est pas très sûr) sortir de l'un des avions en feu... Depuis son jardin, il a vu le parachute atterrir en direction de la gare. Il se souvient en outre que cela s'est déroulé dans les semaines suivant le débarquement de Normandie, probablement fin juin, début juillet.

3) Une histoire qui m'a été transmise verbalement. Vous trouverez les détails ici.

4) De longues ombres pointant vers l'est indiquant que la photo a été prise en fin de journée.
 

Recherche

L'annotation a servi de point de départ aux recherches et il a fallu rapidement se rendre à l'évidence qu'elle comportait une incohérence: Le pont ferroviaire entre Sartrouville et Maisons-Laffitte n'a pas été bombardé le 8 juillet 1944. Le dernier bombardement de ce pont remonte au 24 juin 1944. Donc soit la date était fausse, ou alors la cible indiquée n'était pas la bonne. Peut-être même que les deux informations étaient erronées...

Daniel Carville (http://www.francecrashes39-45.net) a passé au crible tous les MACR (Missing Air Crew Report) de tous les avions alliés qui se sont écrasés en France le 8 juillet 1944. Cinquante-sept (57!) avions alliés se sont crashés en territoire français ce jour-là... mais aucun ne peut expliquer la présence d'un aviateur allié dans un platane près de la gare d'Aubergenville-Elisabethville... La date indiquée au dos de la photo est donc probablement erronée.

Daniel a ensuite passé en revue les MACR des avions qui se sont écrasés le 24 juin suite au bombardement du pont ferroviaire reliant Sartrouville à Maisons-Laffitte. Il a alors trouvé une information intéressante: Deux bombardiers B-26 ont été atteints par la Flak (la DCA allemande) et se sont écrasés dans la région d'Aubergenville. Les détails de ces deux MACR sont disponibles sur les deux pages suivantes:

B-26 Marauder B-55-MA - 42-96120: http://www.francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=3424
B-26 Marauder B-55-MA - 42-96121: http://www.francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=3425


Le premier s'est écrasé à Flexanville à environ 15km d'Elisabethville. Dans son rapport d'évasion, le Capitaine Moses J. Gatewood (matricule
O-743752) raconte qu'il a atterri dans les environs de Flexanville et qu'après que son parachute se soit ouvert, il a compté 5 parachutes autour de lui. Il y avait 6 aviateurs à bord de ce bombardier et cela signifie qu'ils ont tous atterri dans les environs de Flexanville c'est à dire à quinzaine de kilomètres d'Elisabethville. Le copilote Richard Haymond a par ailleurs confirmé que lui et les 5 autres membres d'équipage ont été encerclés par les allemands et immédiatement arrêtés. Voir son récit. Aucun de ces 6 aviateurs n'a pu atterrir près de la gare d'Aubergenville-Elisabethville.

 
Francecrashes39-45.net

Les avions alliés qui étaient perdus au cours d'une mission faisaient systématiquement l'objet d'un MACR: Missing Air Crew Report. Ces MACR sont disponibles en ligne. Toutefois, ils sont sous forme de documents scannés et ne sont donc pas indexés par les moteurs de recherche comme Google. Daniel Carville a eu l'idée d'éplucher systématiquement tous les MACR concernant les avions qui se sont écrasés en France et d'entrer les informations clés dans une base de données. Cette base de données est accessible en ligne et devient donc un outil très précieux pour les historiens. Entre 8 et 10 000 avions se sont écrasés en France et cela représente un travail colossal. Jusqu'à présent, il a analysé 3150 crashs et le travail n'est pas terminé...

En réalité, Francecrash39-45.net est bien plus qu'un outil de recherche pour historiens. C'est également un monument à la mémoire des milliers d'aviateurs qui ont combattu et sont morts pour la liberté de la France et de l'Europe. La plupart de ces aviateurs étaient de jeunes hommes d'une vingtaine d'années provenant de divers pays: Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Pologne, Norvège... C'est grâce à leur sacrifice que nous sommes libres aujourd'hui et nous n'avons pas le droit de les oublier.

L'autre B-26 s'est écrasé à Arnouville-lès-Mantes à environ 8 km d'Elisabethville. Dans son rapport d'évasion, 2Lt William E. Giffhorn raconte qu'il a atterri près d'Epône. Un autre aviateur du même bombardier, le Sgt William F. Koenig explique dans son rapport d'évasion qu'il a atterri près de Goussonville. Lorsqu'on regarde la carte, on constate que Elisabethville, Epône, Goussonville et Arnouville-lès-Mantes sont alignés.

Didier Masfrand (http://grmcae.jimdo.com) nous a par la suite fait parvenir un article du Courrier de Mantes en date du 8 novembre 1944 mentionnant que le jour où Giffhorn a atterri près d'Epône, un autre aviateur du même bombardier a été fait prisonnier près de la gare d'Aubergenville-Elisabethville!

Nous avons donc d'excellentes raisons de penser que l'homme sur la photo a sauté du B-26 Marauder B-55-MA - 42-96121.

 

Trois aviateurs à Epône

L'historien et écrivain Bruno Renoult (www.vexinhistoirevivante.com) m'a fait part d'une information tragique: un aviateur de ce même bombardier B26 a atterri à Epône. Un français nommé Edouard Jumantier lui aurait serré la main et l'aurait aidé à se débarrasser de son parachute. Les allemands sont arrivés à ce moment là et ont arrêté les deux hommes. Edouard Jumantier a été déporté en Allemagne et il décédera le 6 mars 1945 à Neuengamme, peut-être tué lors d'un bombardement allié... Une rue d'Epône porte maintenant son nom.

Bruno m'a mis en contact avec Marianne Heloin Vanura, résidente d'Epône. Marianne a effectué un travail de recherche remarquable sur le terrain et a interrogé plusieurs épônois en âge de se souvenir. En 1993, elle avait rencontré Aurélien. Aurélien avait 17 ans en 1944 et travaillait comme apprenti dans une pharmacie. Après la libération, pendant le terrible hiver 1944-45, Lucienne Laprêté est venu à la pharmacie pour acheter des médicaments. Aurélien était surpris de constater qu'elle portait une veste d'aviateur de l'armée de l'air américaine et il lui a posé quelques questions.  Lucienne lui a expliqué qu'elle appartenait à Giffhorn, un aviateur américain qui avait atterri non loin de chez elle et qu'elle avait caché pour la nuit. Comme l'hiver 1944-45 était très froid et qu'elle était malade, elle était heureuse de pouvoir porter cette veste d'aviateur! Marianne a pu rencontrer Odette (maintenant âgée de 85 ans), la nièce de Lucienne Laprêté. Odette a confirmé que sa tante vivait avec Nestor Lambin, le patriote mentionné dans l'article du Courrier de Mantes du 8 novembre 1944! Marianne a poursuivi ses recherches et a pu situer avec précision l'endroit où vivaient Nestor Lambin et Lucienne Laprêté. Leur fermette a été rasée lors de la construction de l'autoroute A13 et se trouvait à proximité de ce qui est maintenant une aire de repos... Photo ici.

 
Vexin Histoire Vivante

Bruno Renoult a écrit 8 livres passionnants sur la libération de l'Ile de France. Une série de 5 volumes intitulée "1944 Guerre en Ile de France" couvre de manière générale la libération de la région parisienne. Trois autres livres détaillent des événements plus spécifiques: la libération du Vexin, la libération de Mantes, la contre-attaque de l'armée allemande dans le nord des Yvelines au cours de laquelle les allemands ont repris des territoires qui avaient libérés par l'armée américaine quelques jours plus tôt.

Ces ouvrages passionnants sont disponibles sur www.vexinhistoirevivante.com


Marianne a aussi parlé à une femme (qui se prénomme également Odette) qui avait 14 ans en 1944 et qui se souvient avoir vu un aviateur atterrir dans son jardin le 24 juin 1944 vers 19.30. Le jardin se trouvant à l'arrière de la maison, les allemands ont traversé la maison sans ménagement et sont arrivés dans le jardin quelques secondes avant que l'aviateur américain ne touche le sol. Son père parlait couramment l'allemand et a décidé d'agacer les soldats en leur lançant: "N'écrasez pas mes petits pommiers que j'ai plantés récemment". Elle a en outre vu un autre aviateur atterrir plus loin dans un champ. Détail important: aucun de ces deux aviateurs n'a atterri dans un arbre.

En conclusion, trois aviateurs ont été vu à Epône ce jour-là: Giffhorn à proximité de ce qui est depuis devenu une aire de repos sur l'A13, un autre dans le jardin d'Odette et un troisième aviateur dans un champ.

 
Marianne Heloin Vanura

Marianne est l'auteur de  "Les Mémoires d'Aurélien ou la Vie à Epône pendant la guerre d'un apprenti pharmacien". Elle est en contact étroit avec l'association des anciens combattants de la 314th Inf. Regiment (79th ID) et 79th Recon Troop et traduit régulièrement des articles anglais en français et inversement. Elle a en particulier traduit les mémoires d'un lieutenant de la 3rd Platoon of the 79th Recon Troop ce qui lui a valu de passer sur la chaine de télévision australienne ABC en 2003!


2Lt Ossian Arthur Seipel

Le 2nd Lt Giffhorn et le Sgt Koenig affirment tous les deux dans leurs rapports d'évasion que des français leur ont dit que le 2Lt Seipel a été remis à l'armée allemande par des collabos. J'ai toutefois pu entrer en contact avec le 2Lt Ossian Seipel et sa fille et ils m'ont transmis un extrait de ses mémoires. Le 2 Lt Seipel raconte une histoire très différente: Il a atterrit dans un champs dans lequel travaillaient plusieurs français. Ces français lui ont fait signe qu'il y avait des allemands tout autour et il a été arrêté par les SS peu après et ensuite emmené à Elisabethville pour être interrogé. L'information rapportée par William Giffhorn et William Koenig a été obtenue de la résistance par ouï-dire et les informations obtenues par ouï-dire sont souvent erronées.

Ossian Seipel raconte avoir atterri dans un champ à l'intersection entre une grande route et une voie de chemin de fer. En 1944, il n'y avait qu'un seul endroit où le B-26 aurait pu survoler l'intersection entre une grande route et une voie ferrée: l'intersection entre la N13 (depuis déclassé en D113) et la voie ferrée allant vers le sud en direction de Versailles. William Giffhorn raconte que pendant qu'il descendait en parachute, il a vu Ossian Seipel dans un champ avec des français à 500 yards (environ 450m) de lui. Or cette intersection se trouve à environ 500m de la fermette où il a passé sa première nuit!
 

Sgt James Weldon Mellody

Dans le MACR, nous avons trouvé la traduction anglaise d'un document allemand fort déroutant. Ce document affirme que James Mellody a été arrêté vers 20.30 (c'est à dire une bonne heure après le crash) par les SS aux Alliettes près de Saint-Germain. Nous n'avons pas trouvé les Alliettes sur la carte et une recherche sur Google, Google Earth et Google Maps n'a rien donné. Est-ce que ce pourrait être "Les Alluets-le-Roi" (8 km au SE d'Elisabethville) ou bien la "Forêts des Alluets" qui borde la limite sud d'Aubergenville?

Qui plus est, en lisant le rapport, nous avons l'impression que les allemands croyaient que le Sgt Mellody provenait d'un autre B-26: le B-26 qui s'est crashé avenue de la Fontaine à Maisons-Laffitte non loin du pont visé par le bombardement. Les six aviateurs de ce B-26 ont été tués durant le crash. Comment les allemands auraient-ils pu être amenés à penser que James Mellody aurait pu miraculeusement évacuer cette avion et marcher jusqu'aux Alluets-le-Roi, la forêt des Alluets ou bien un lieu-dit non identifié à proximité de Saint-Germain?

Ce rapport nous semblait donc suspect; peut-être mal traduit ou bien alors mal rédigé par un allemand qui a mal interprété les informations qui lui ont été transmises verbalement.

J'ai par la suite reçu un email de la bru du Sgt Mellody qui m'a affirmé que son beau-père lui avait raconté comment il avait atterri dans un arbre et avait été arrêté immédiatement par l'armée allemande. Cela nous a conduit à écarter ce rapport allemand.


Un "dog tag" dans un champs

Dans les années 1990, quelqu'un a trouvé le "dog tag" du Sgt Edwards dans un champ. Le "dog tag" (appelé "plaque à vache" ou "collier de chien" en argot militaire français) est la plaque d'identification en métal que portent les soldats et qui facilite l'identification des corps. Mme Josselyne Lejeune-Pichon a pu grâce au matricule entrer en contact avec Norman Edwards en 1997. Dans sa lettre, le Colonel Edwards (Le sergent est effectivement devenu colonel!) raconte que la chaine de sa "plaque à vache" s'est rompue au moment de son arrestation. La chaine d'une plaque à vache ne se casse pas si facilement et cela implique que son arrestation a été violente.

 

Identification de l'aviateur


Examinons les informations que nous avons sur chacun des 7 aviateurs qui se trouvaient à bord de ce bombardier:

X 1) 2Lt William E. Giffhorn (matricule O-747691): A atterri près Epône et n'a pas été fait prisonnier  

X 2) Sgt William F. Koenig (matricule 19147442): A atterri près Goussonville et n'a pas été fait prisonnier

X 3) 1Lt Freal Charles Knox (matricule O-684353): Le Sgt Koenig affirme que le pilote (1Lt Knox) était toujours à bord lorsqu'il a sauté. Il a en outre été vu entrain d'atterrir à quelques centaines de mètres de l'endroit où a crashé l'avion. Cela signifie que le 1Lt Knox a atterrit loin d'Elisabethville. J'ai par la suite pu établir le contact avec son fils et son épouse. Tous deux ont confirmé que l'homme sur la photo n'est pas Freal Knox et le fils a confirmé que Freal Knox a sauté de l'avion en dernier après l'avoir fait plonger en piqué vers le sol.

X 4) 2Lt Ossian Arthur Seipel (matricule O-695772): Le 2Lt Seipel a atterri dans un champ à Epône et lorsqu'il a vu la photo, il a confirmé que ce n'était pas lui.

X 5) Sgt Norman Charles Edwards (matricule 33558570): Les circonstances violentes de son arrestation impliquent qu'il n'est pas sur la photo. Nous avons par la suite pu établir le contact avec ce vétéran et il ne s'est pas reconnu sur la photo.
 

Il ne nous reste plus que deux aviateurs en lice: Le Sgt James Weldon Mellody et le Sgt Jerome Ornstein (orthographié Orenstein sur certains documents). L'un a atterri dans une platane près de la gare d'Aubergenville-Elisabethville et l'autre au sol à Epône.  
 

X  6) Sgt Jerome Ornstein (matricule 36736362): Le Sgt Ornstein a atterri au sol à Epône. (Cliquez ici pour voir sa photo)

5) Sgt James Weldon Mellody (matricule 18178493):  Le Sgt Mellody a atterri dans un arbre et a été arrêté par l'armée régulière allemande. L'homme sur la photo est donc James Weldon Mellody, originaire de Royse City au Texas!
 

Malheureusement James Weldon Mellody nous a quitté en 2004. Dommage que je n'ai pas fait cette recherche plus tôt; j'aurais tant aimé le rencontrer. Partager cette photo avec sa famille a été quelque chose d'extraordinaire et la famille Mellody a immédiatement décidé de venir en France. Ils sont venus le 14 avril 2011 et nous avons passé 4 journées extraordinaires avec les Mellody. Nous les avons emmenés sur les plages du débarquement et ensuite à Elisabethville le 17 avril marcher sur les pas du Sgt Mellody.

En mars 2012, c'était notre tour de leur rendre visite et nous avons passé une semaine merveilleuse au Texas.

Cliquez ici pour voir plus de photos

  Photo de famille sur la plage d'Arromanches - © Seconde-Guerre-Mondiale.com
© Seconde-Guerre-Mondiale.com

Voici deux photos que m'a envoyé la famille Mellody. (L'équipage sur la photo n'était pas son équipage habituel)

Sgt James Weldon Mellody
Sgt James Weldon Mellody
Le Sgt James Weldon Mellody en compagnie d'autres aviateurs
A l'arrière, de gauche à droite: Major Kenneth C. Dempster (pilote), Capitaine Frank Bero (Navigateur), Lt Haymond (copilote), Lt Creson (bombardier). A l'avant, de gauche à droite: Sgt Weldon Mellody, Sgt Dressman (Radio), Sgt Little (mitrailleur)

Cliquez ici pour lire la biographie de James Weldon Mellody


Cigarette

Une preuve supplémentaire est venue sous la forme d'une cigarette. Jo Nell Mellody se souvient que son beau-père avait mentionné un français qui lui avait offert une cigarette. Les allemands ont fait signe que c'était OK et le Sgt Mellody a accepté. C'est parfaitement en accord avec ce que j'ai entendu raconté: "Un français qui parlait parfaitement l'anglais a voulu parler à l'américain. Les allemands lui ont fait comprendre que c'était verboten mais curieusement  l'ont laissé lui allumer une cigarette."

D'après ce que j'ai entendu, ce français s'appelait Mr Ramus. Didier Masfrand a récemment parlé avec Michel Rialland, 11 ans en 1944. Michel se souvient avoir vu l'aviateur jeter un mégot. Il s'est chamaillé avec sa cousine pour récupérer le mégot et l'a conservé comme une relique pendant plusieurs années.


 

Horodatage

Michael Smith (B26.com) m'a présenté Steve Sharp, un sympathique britannique passionné par les B-26. Steve a étudié les ombres de la photo et a utilisé le site  http://pvcdrom.pveducation.org/SUNLIGHT/SUNCALC.HTM afin de déterminer l'heure à laquelle la photo a été prise. En fait, il a utilisé un autre tirage de cette même photo. Ce tirage s'étend un peu plus à gauche et laisse apparaître un personnage supplémentaire. L'extrémité de l'ombre de ce personnage est malheureusement cachée par l'enfant qui se tient au milieu de la photo et il n'est donc malheureusement pas possible de déterminer l'heure exacte. Il a toutefois pu déterminer un créneau horaire relativement précis: entre 19.30 et 20.00.

D'après le MACR, ce bombardier a été vu une dernière fois à 19.13 aux alentours de Sartrouville. L'aviateur a donc probablement atterrit dans le platane vers 19.20. Il a de toute évidence fallu plus de 10 minutes pour que tous ce que je raconte ici se produise et que les soldats marche les 300 mètres séparant le platane de l'endroit où la photo a été prise. Les ombres de la photo sont donc en parfait accord avec la chronologie donnée dans les archives de l'armée américaine.

Qui a pris la photo?

Nous aimerions entrer en contact avec le photographe ou sa famille mais jusqu'à présent nos recherches sont restées vaines. Cette personne a pris des risques considérables et est indubitablement l'un des héros de cette soirée. Nous suspectons que notre famille détient une copie de cette photo parce que mon grand-père y figure et il est probable que d'autres photos tout aussi fascinantes ont été prise le même jour par le même photographe. Si vous avez des informations pouvant permettre de contacter le photographe ou sa famille, n'hésitez pas à nous contacter

Même photo faisant apparaitre un personnage supplémentaire
 

 

 

B26.com

B26.com est une source d'information extraordinaire sur les Martin B-26 Marauders. Ce site contient des photos, des récits et des informations fascinantes sur ces hommes courageux qui ont combattu à bord de ces bombardiers apportant ainsi une contribution décisive à la libération de l'Europe et du Pacifique.

Il contient aussi un "guestbook" où les vétérans, les membres de leurs famille et les historiens peuvent consigner des informations concernant les B-26. 

 

Colorisation

En 2012, l'expert en colorisation David Guihur a colorisé la photo.

Cliquez ici pour lire la suite...

 


Cartes

Bruno m'a fait parvenir une carte de l'armée américaine datant de 1944 et avec l'aide de Marianne, j'ai placé les points d'atterrissage des quatre aviateurs qui ont atterri dans la région d'Epône-Elisabethville.

Carte militaire américaine

 

Et voici une carte Google; Cliquez ici pour accéder à une carte plus grande et lire les commentaires:
 

 
 

 

Dans la presse...

Je remercie la presse pour avoir couvert cette recherche historique. Les premiers articles m'ont permis d'entrer en contact avec plusieurs personnes qui ont pu contribuer de manière décisive aux recherches. Les articles suivants ont permis de partager cette histoire avec le public français, américain et mauricien et de pérenniser le souvenir de ces aviateurs qui ont combattu pour notre liberté.
 
Drapeau français 19 janvier 2011: Un article dans le Courrier de Mantes
Drapeau français 22 janvier 2011: Une pleine page dans Le Parisien
Drapeau français 16 mars 2011: Un article dans le Courrier de Mantes
Drapeau américain 10 avril 2011: Un éditorial dans le Dallas News
Drapeau américain 14 avril 2011: Un article dans le Royse City Herald Banner
Drapeau français 18 avril 2011: Un article dans Le Parisien
Drapeau français 18 avril 2011: Un article dans le Courrier Cauchois
Drapeau français 21 avril 2011: Un article dans le Courrier de Mantes
Drapeau français 29 avril 2011: Un article dans le Courrier Cauchois
Drapeau mauricien 4 Mai 2011: Un article dans l'Express (Ile Maurice)


Contactez nous

N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des informations sur cet évènement. Nous cherchons notamment à obtenir les informations suivantes:

 

1) La personne qui a pris la photo

 

2) Si d'autres photos ont été prises

 

3) Identification des personnes figurant sur la photo

 

Nous sommes intéressés par toutes informations concernant cet événement. Si vous vous souvenez des événements du 24 juin 1944, n'hésitez pas à nous contacter pour nous raconter votre histoire.
 

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Message:  

                                

Philippe Mourand

 

Source:

http://www.mortsdanslescamps.com/pdf/1994/JO1994p14985-14994ALL.pdf

Informations supplémentaires:

http://www.b26.com/page/sartrouville/maisons-laffitte-railroad-bridge-bombardements-1944.htm

http://www.b26.com/page/sartrouville/maisons-laffitte-railroad-bridge-bombardements-1944_p02.htm

http://www.b26.com/marauderman/james_weldon_mellody.htm

 

Auf Deutsch

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