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1944 ~ 2011 |
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Identification de
l'aviateur américain
Cette photo a été prise sous l'occupation
allemande à Elisabethville un quartier d'Aubergenville (Yvelines). Sur la
photo, on voit six soldats de la Wehrmacht emmenant un prisonnier
américain à la Standortkommandantur ou peut-être à la caserne allemande du
château d'Elisabethville. Faisant face aux soldats, un civil
audacieux fait un salut militaire pour remonter le moral de l'américain et
simultanément taquiner les soldats allemands.
Cette page fait le bilan des recherches historiques
qui ont permis d'identifier le prisonnier et de contacter sa famille.
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Cliquez
ici pour agrandir la photo |
Contexte
Pendant mon enfance, j'ai souvent entendu l'histoire de
cet aviateur américain qui avait atterri dans un arbre à Elisabethville et
avait été immédiatement arrêté par la Wehrmacht. (Détail
de l'histoire ici). Je me demandais toujours ce qu'était devenu cet
américain et j'espérais qu'il avait survécu et avait pu rentrer aux
Etats-Unis en 1945. Mes parents connaissaient l'existence de la photo mais
elle avait été égarée suite à la vente de la maison de mes grands-parents
dans les années 1970. Toutefois, en novembre 2010, ma tante retrouvait cette
photo dans un tiroir et mon père m'envoyait un scan par email. Je me suis
immédiatement mis en tête d'identifier l'aviateur et de le contacter lui
et/ou sa famille afin de leur transmettre cette photo.
Grâce à l'aide de plusieurs historiens, un peu moins de 3 mois
de passionnantes recherches historiques ont suffi pour identifier
l'aviateur et entrer en contact avec sa famille. La photo leur a
naturellement fait un plaisir immense et ils ont immédiatement décidé de
venir en France. Nous les avons accueillis à Roissy le 14 avril 2011. Nous les
avons emmenés sur les plages du débarquement de Normandie, puis à Elisabethville le 17 avril !!! |
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APPEL A TEMOINS
Nous cherchons à
identifier l'auteur de cette photo. N'hésitez
pas à nous
contacter si vous pouvez des
informations qui nous permettrait de
le contacter. De
manière générale n'hésitez pas à
nous
contacter si vous avez des
informations concernant cet
événement. |
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Informations disponibles
Pour démarrer les recherches, je
disposais des informations suivantes:
1) Une annotation manuscrite de la
main de mon grand-père au dos
de la photo:
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" Le 8 Juillet 1944, un avion de bombardement U.S., au
retour d'une mission (destruction réussie
du pont de chemin de fer situé entre
Maisons-Laffitte et Sartrouville) s'est
abattu en flammes dans la région. L'un des
aviateurs a atterri en parachute
immédiatement derrière la gare
d'Elisabethville où... six soldats
allemands l'accueillaient ."
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2) Le témoignage de mon père (8 ans en 1944; il se
trouvait dans son jardin). Son témoignage peut se résumer ainsi: Il a vu des
avions alliés volant en direction de Paris. Ils étaient parfaitement alignés,
volant tous à la même altitude. Peu après, les même avions sont réapparus,
volant dans le plus grand désordre et à des altitudes différentes. Deux des
avions étaient en feu... Il a vu un parachute (ou peut-être plusieurs
parachutes, il n'est pas très sûr) sortir de l'un des avions en feu...
Depuis son jardin, il a vu le parachute atterrir en direction de la gare. Il
se souvient en outre que cela s'est déroulé dans les semaines suivant le
débarquement de Normandie, probablement fin juin, début juillet.
3) Une histoire qui m'a été transmise
verbalement. Vous trouverez les
détails ici.
4) De longues ombres pointant vers l'est indiquant que la
photo a été prise en fin de journée.
Recherche
L'annotation a servi de point de départ
aux recherches et il a fallu rapidement se rendre à l'évidence qu'elle
comportait une incohérence: Le pont ferroviaire entre Sartrouville et
Maisons-Laffitte n'a pas été bombardé le 8 juillet 1944. Le dernier
bombardement de ce pont remonte au 24 juin 1944. Donc soit la date était
fausse, ou alors la cible indiquée n'était pas la bonne. Peut-être même que
les deux informations étaient erronées...
Daniel Carville (http://www.francecrashes39-45.net)
a passé au crible tous les MACR (Missing Air Crew Report) de tous les
avions alliés qui se sont écrasés en France le 8 juillet 1944.
Cinquante-sept (57!) avions alliés se sont crashés en territoire français ce
jour-là... mais aucun ne peut expliquer la présence d'un aviateur allié dans
un platane près de la gare d'Aubergenville-Elisabethville... La date
indiquée au dos de la photo est donc probablement erronée.
Daniel a ensuite passé en revue les MACR
des avions qui se sont écrasés le 24 juin suite au bombardement du pont
ferroviaire reliant Sartrouville à Maisons-Laffitte. Il a alors trouvé une
information intéressante: Deux bombardiers B-26 ont été atteints par la Flak
(la DCA allemande) et se sont écrasés dans la région d'Aubergenville. Les
détails de ces deux MACR sont disponibles sur les deux pages suivantes:
B-26 Marauder B-55-MA - 42-96120:
http://www.francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=3424
B-26 Marauder B-55-MA - 42-96121:
http://www.francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=3425
Le premier s'est écrasé à Flexanville à environ 15km d'Elisabethville. Dans
son
rapport d'évasion,
le Capitaine Moses J. Gatewood (matricule
O-743752) raconte qu'il a atterri
dans les environs de Flexanville et qu'après que son parachute se soit
ouvert, il a compté 5 parachutes autour de lui. Il y avait 6 aviateurs à
bord de ce bombardier et cela signifie qu'ils ont tous atterri dans les
environs de Flexanville c'est à dire à quinzaine de kilomètres
d'Elisabethville. Le copilote Richard Haymond a par ailleurs confirmé que
lui et les 5 autres membres d'équipage ont été encerclés par les allemands et
immédiatement arrêtés. Voir son récit. Aucun de ces 6 aviateurs n'a pu atterrir près de la
gare d'Aubergenville-Elisabethville.
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Francecrashes39-45.net
Les avions alliés qui étaient perdus
au cours d'une mission faisaient
systématiquement l'objet d'un MACR:
Missing Air Crew Report. Ces
MACR sont disponibles en ligne.
Toutefois, ils sont sous forme de
documents scannés et ne sont donc
pas indexés par les moteurs de
recherche comme Google. Daniel
Carville a eu l'idée d'éplucher
systématiquement tous les MACR
concernant les avions qui se sont
écrasés en France et d'entrer les
informations clés dans une base de
données. Cette base de données est
accessible en ligne et devient donc
un outil très précieux pour les
historiens. Entre 8 et 10 000 avions se
sont écrasés en France et cela
représente un travail colossal.
Jusqu'à présent, il a analysé 3150
crashs et le travail n'est pas
terminé...
En réalité,
Francecrash39-45.net est bien
plus qu'un outil de recherche pour
historiens. C'est également un
monument à la mémoire des milliers
d'aviateurs qui ont combattu et sont
morts pour la liberté de la France
et de l'Europe. La plupart de ces
aviateurs étaient de jeunes hommes
d'une vingtaine d'années provenant
de divers pays: Etats-Unis,
Royaume-Uni, Canada, Australie,
Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud,
Pologne, Norvège... C'est grâce à
leur sacrifice que nous sommes
libres aujourd'hui et nous n'avons
pas le droit de les oublier. |
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L'autre B-26 s'est écrasé à Arnouville-lès-Mantes
à environ 8 km d'Elisabethville. Dans son
rapport d'évasion,
2Lt William E. Giffhorn raconte qu'il a atterri près d'Epône. Un autre
aviateur du même bombardier, le Sgt William F. Koenig explique dans son
rapport d'évasion qu'il
a atterri près de Goussonville. Lorsqu'on regarde la carte, on constate que
Elisabethville, Epône, Goussonville et Arnouville-lès-Mantes sont alignés.
Didier Masfrand (http://grmcae.jimdo.com)
nous a par la suite fait parvenir un
article du Courrier de Mantes
en date du 8 novembre 1944 mentionnant que le jour où Giffhorn a atterri
près d'Epône, un autre aviateur du même bombardier a été fait prisonnier
près de la gare d'Aubergenville-Elisabethville!
Nous avons donc d'excellentes raisons de
penser que l'homme sur la photo a sauté du B-26 Marauder B-55-MA - 42-96121.
Trois aviateurs à Epône
L'historien et écrivain Bruno Renoult (www.vexinhistoirevivante.com)
m'a fait part d'une information tragique: un aviateur de ce même
bombardier B26 a atterri à Epône. Un français nommé
Edouard Jumantier lui aurait
serré la main et l'aurait aidé à se débarrasser de son parachute. Les
allemands sont arrivés à ce moment là et ont arrêté les deux hommes.
Edouard Jumantier
a été déporté en Allemagne et il décédera le 6 mars 1945 à Neuengamme,
peut-être tué lors d'un bombardement allié... Une rue d'Epône porte
maintenant son nom.
Bruno m'a mis en contact avec Marianne Heloin Vanura,
résidente d'Epône. Marianne a effectué un travail de recherche remarquable
sur le terrain et a interrogé plusieurs épônois en âge de se souvenir. En
1993, elle avait rencontré Aurélien. Aurélien avait 17 ans en 1944 et
travaillait comme apprenti dans une pharmacie. Après la libération, pendant
le terrible hiver 1944-45, Lucienne Laprêté est venu à la pharmacie pour
acheter des médicaments. Aurélien était surpris de constater qu'elle portait
une veste d'aviateur de l'armée de l'air américaine et il lui a posé quelques questions.
Lucienne lui a expliqué qu'elle appartenait à Giffhorn, un aviateur
américain qui avait atterri non loin de chez elle et qu'elle avait caché
pour la nuit. Comme l'hiver 1944-45 était très froid et qu'elle était malade, elle était heureuse de
pouvoir porter cette veste d'aviateur! Marianne a pu
rencontrer Odette (maintenant âgée de 85 ans), la nièce de Lucienne Laprêté.
Odette a confirmé que sa tante vivait avec Nestor Lambin, le patriote
mentionné dans l'article du
Courrier de Mantes du 8 novembre 1944! Marianne a poursuivi ses
recherches et a pu situer avec précision l'endroit où vivaient Nestor Lambin
et Lucienne Laprêté. Leur fermette a été rasée lors de la construction de
l'autoroute A13 et se trouvait à proximité de ce qui est maintenant une aire de repos...
Photo
ici. |
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Vexin Histoire
Vivante
Bruno Renoult a écrit 8 livres
passionnants sur la libération de
l'Ile de France. Une série de 5
volumes intitulée "1944 Guerre en
Ile de France" couvre de manière générale la
libération de la région parisienne.
Trois autres livres détaillent des
événements plus spécifiques: la
libération du Vexin, la libération
de Mantes, la contre-attaque
de l'armée allemande dans le nord des Yvelines
au cours de laquelle les allemands
ont repris des territoires qui
avaient libérés par l'armée
américaine quelques jours plus
tôt.
Ces ouvrages passionnants sont
disponibles sur www.vexinhistoirevivante.com
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Marianne a aussi parlé
à une femme (qui se prénomme également Odette) qui avait 14 ans en 1944 et qui se souvient avoir vu un aviateur
atterrir dans son jardin le 24 juin 1944 vers 19.30. Le jardin se trouvant à
l'arrière de la maison, les allemands ont traversé la maison sans ménagement
et sont arrivés dans le jardin quelques secondes avant que l'aviateur
américain ne touche le sol. Son père parlait couramment l'allemand et a
décidé d'agacer les soldats en leur
lançant: "N'écrasez pas mes petits pommiers que j'ai plantés récemment".
Elle a en outre vu un autre aviateur atterrir plus loin dans un champ.
Détail important: aucun de ces deux aviateurs n'a atterri dans un arbre.
En conclusion, trois
aviateurs ont été vu à Epône ce jour-là: Giffhorn à proximité de ce
qui est depuis devenu une aire de repos sur l'A13, un autre dans le jardin
d'Odette et un troisième aviateur dans un champ.
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Marianne Heloin Vanura
Marianne est l'auteur de "Les
Mémoires d'Aurélien ou la Vie à
Epône pendant la guerre d'un
apprenti pharmacien". Elle est
en contact étroit avec l'association
des anciens combattants de la 314th Inf. Regiment (79th ID) et 79th Recon
Troop et traduit régulièrement des
articles anglais en français et
inversement. Elle a en particulier
traduit les mémoires d'un lieutenant
de la
3rd Platoon of the 79th Recon Troop
ce qui lui a valu de
passer sur la chaine de télévision
australienne ABC en 2003! |
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2Lt Ossian Arthur Seipel
Le 2nd Lt Giffhorn et le Sgt Koenig
affirment tous les deux dans leurs rapports d'évasion que des français leur
ont dit que le 2Lt Seipel a été remis à l'armée allemande par des collabos. J'ai
toutefois pu entrer en contact avec le 2Lt Ossian Seipel et sa fille et ils
m'ont transmis un
extrait de ses mémoires. Le 2 Lt Seipel raconte une
histoire très différente: Il a atterrit dans un champs dans lequel
travaillaient plusieurs français. Ces français lui ont fait signe qu'il y
avait des allemands tout autour et il a été arrêté par les SS peu après et
ensuite emmené à Elisabethville pour être interrogé. L'information rapportée
par William Giffhorn et William Koenig a été obtenue de la résistance par
ouï-dire et les informations obtenues par ouï-dire sont souvent erronées.
Ossian Seipel raconte avoir
atterri dans un champ à l'intersection entre une grande route et une voie de
chemin de fer. En 1944, il n'y avait qu'un seul endroit où le B-26 aurait pu survoler l'intersection entre une grande route et une
voie ferrée: l'intersection entre la N13 (depuis déclassé en D113) et la
voie ferrée allant vers le sud en direction de Versailles. William Giffhorn
raconte que pendant qu'il descendait en parachute, il a vu Ossian Seipel
dans un champ avec des français à 500 yards (environ 450m) de lui. Or cette
intersection se trouve à environ 500m de la fermette où il a passé sa
première nuit!
Sgt James Weldon Mellody
Dans le MACR, nous avons trouvé
la traduction anglaise d'un
document allemand fort déroutant. Ce document affirme que James
Mellody a été arrêté vers 20.30 (c'est à dire une bonne heure après le
crash) par les SS aux Alliettes près de Saint-Germain. Nous n'avons pas
trouvé les Alliettes sur la carte et une recherche sur Google, Google Earth
et Google Maps n'a rien donné. Est-ce que ce pourrait être "Les Alluets-le-Roi" (8 km
au SE d'Elisabethville) ou bien la "Forêts des Alluets" qui borde la limite
sud d'Aubergenville?
Qui plus
est, en lisant le rapport, nous avons l'impression
que les allemands croyaient que le Sgt Mellody
provenait d'un autre B-26: le B-26 qui s'est crashé
avenue de la Fontaine à Maisons-Laffitte non loin
du pont visé par le bombardement. Les six aviateurs
de ce B-26 ont été tués durant le crash. Comment les
allemands auraient-ils pu être amenés à penser que
James Mellody aurait pu miraculeusement évacuer
cette avion et marcher jusqu'aux Alluets-le-Roi, la
forêt des Alluets ou bien un lieu-dit non identifié
à proximité de Saint-Germain?
Ce rapport nous semblait donc
suspect; peut-être mal traduit ou bien alors mal rédigé par un allemand qui
a mal interprété les informations qui lui ont été transmises verbalement.
J'ai par la suite reçu un email
de la bru du Sgt Mellody qui m'a affirmé que son beau-père lui avait raconté
comment il avait atterri dans un arbre et avait été arrêté immédiatement par
l'armée allemande. Cela nous a conduit à écarter ce rapport allemand.
Un "dog tag" dans un champs
Dans les années 1990, quelqu'un a trouvé le "dog tag" du Sgt Edwards
dans un champ. Le "dog tag" (appelé "plaque
à vache" ou "collier de chien" en argot militaire français) est la
plaque d'identification en métal que portent les soldats et qui facilite
l'identification des corps. Mme Josselyne
Lejeune-Pichon a pu grâce au matricule entrer en contact avec Norman
Edwards en 1997. Dans sa lettre, le Colonel Edwards (Le sergent est effectivement
devenu colonel!) raconte que la chaine de sa
"plaque à vache" s'est rompue au moment de son arrestation. La chaine d'une
plaque à vache ne se casse pas si facilement et cela implique que son
arrestation a été violente.
Identification de l'aviateur
Examinons les informations que nous avons sur chacun des 7 aviateurs qui se
trouvaient à bord de ce bombardier:
X
1)
2Lt William E. Giffhorn (matricule
O-747691): A atterri près Epône et n'a pas été fait prisonnier
X
2)
Sgt William F. Koenig (matricule 19147442):
A atterri près Goussonville et n'a pas été fait prisonnier
X
3)
1Lt Freal Charles Knox
(matricule O-684353):
Le Sgt
Koenig affirme que le pilote (1Lt Knox) était toujours à bord lorsqu'il a
sauté. Il a en outre été vu entrain d'atterrir à quelques centaines de
mètres de l'endroit où a crashé l'avion. Cela signifie que le 1Lt Knox
a atterrit loin d'Elisabethville. J'ai par la suite pu établir le contact
avec son fils et son épouse. Tous deux ont
confirmé que l'homme sur la photo n'est pas
Freal Knox et le fils a confirmé que Freal
Knox a sauté de l'avion en dernier après
l'avoir fait plonger en piqué vers le sol.
X
4)
2Lt Ossian Arthur Seipel
(matricule O-695772): Le 2Lt Seipel a atterri dans un champ à Epône et
lorsqu'il a vu la photo, il a confirmé que
ce n'était pas lui.
X 5)
Sgt Norman Charles Edwards
(matricule 33558570): Les
circonstances violentes de son arrestation
impliquent qu'il n'est pas sur la photo.
Nous avons par la suite pu établir le
contact avec ce vétéran et il ne s'est pas
reconnu sur la photo.
Il ne nous reste plus que deux aviateurs en lice: Le Sgt
James Weldon Mellody et le Sgt Jerome Ornstein (orthographié Orenstein sur
certains documents). L'un a atterri dans une platane près de la gare
d'Aubergenville-Elisabethville et l'autre au sol à Epône.
X
6)
Sgt Jerome Ornstein (matricule 36736362):
Le Sgt Ornstein a atterri au sol à Epône.
(Cliquez
ici pour voir sa photo)
5)
Sgt James Weldon Mellody
(matricule 18178493):
Le Sgt Mellody a atterri dans un arbre et a
été arrêté par l'armée régulière allemande. L'homme sur la
photo est donc James Weldon Mellody,
originaire de Royse City au Texas!
Malheureusement James Weldon Mellody nous a quitté
en 2004. Dommage que je n'ai pas fait cette
recherche plus tôt; j'aurais tant aimé le
rencontrer. Partager cette photo avec sa famille a
été quelque chose d'extraordinaire et la famille
Mellody a immédiatement décidé de venir en France.
Ils sont venus le 14 avril 2011 et nous
avons passé 4 journées extraordinaires avec
les Mellody. Nous les avons emmenés sur les
plages du débarquement et ensuite à
Elisabethville le 17 avril marcher sur les pas du Sgt Mellody.
En
mars 2012, c'était notre tour de leur rendre
visite et nous avons passé une semaine
merveilleuse au Texas.
Cliquez ici pour
voir plus de photos |
|
© Seconde-Guerre-Mondiale.com |
Voici deux
photos que m'a envoyé la famille Mellody. (L'équipage
sur la photo n'était pas son équipage habituel)
Sgt James Weldon Mellody |
A l'arrière, de gauche à
droite: Major Kenneth C. Dempster (pilote),
Capitaine Frank Bero (Navigateur), Lt
Haymond (copilote), Lt Creson (bombardier).
A l'avant, de gauche à droite: Sgt Weldon
Mellody, Sgt Dressman (Radio), Sgt Little
(mitrailleur) |
Cliquez ici
pour lire la biographie de James Weldon Mellody
Cigarette
Une preuve supplémentaire est venue sous la forme d'une
cigarette. Jo Nell Mellody se souvient que son beau-père avait mentionné un
français qui lui avait offert une cigarette. Les allemands ont fait signe
que c'était OK et le Sgt Mellody a accepté. C'est parfaitement en accord
avec ce que j'ai entendu raconté: "Un français qui parlait parfaitement l'anglais
a voulu parler à l'américain. Les allemands lui ont fait comprendre que
c'était verboten mais curieusement l'ont laissé lui allumer une
cigarette."
D'après ce que j'ai entendu, ce français s'appelait Mr
Ramus. Didier Masfrand a récemment parlé avec Michel Rialland, 11 ans en
1944. Michel se souvient avoir vu l'aviateur jeter un mégot. Il s'est
chamaillé avec sa cousine pour récupérer le mégot et l'a conservé comme une
relique pendant plusieurs années.
Horodatage
Michael Smith (B26.com)
m'a présenté Steve Sharp, un sympathique britannique passionné par les B-26.
Steve a étudié les ombres de la photo et a utilisé le site
http://pvcdrom.pveducation.org/SUNLIGHT/SUNCALC.HTM afin de déterminer
l'heure à laquelle la photo a été prise. En fait, il a utilisé un autre
tirage de cette même photo. Ce tirage s'étend un peu plus à gauche et laisse
apparaître un personnage supplémentaire. L'extrémité de l'ombre de ce
personnage est malheureusement cachée par l'enfant qui se tient au milieu de
la photo et il n'est donc malheureusement pas possible de déterminer l'heure
exacte. Il a toutefois pu déterminer un créneau horaire relativement précis:
entre 19.30 et 20.00.
D'après le MACR, ce bombardier
a été vu une dernière fois à 19.13 aux alentours de
Sartrouville. L'aviateur a donc probablement
atterrit dans le platane vers 19.20. Il a de toute
évidence fallu plus de 10 minutes pour que tous ce
que je raconte
ici se
produise et que les soldats marche les 300 mètres
séparant le platane de l'endroit où la photo a été
prise. Les ombres de la photo sont donc en parfait
accord avec la chronologie donnée dans les archives
de l'armée américaine.
Qui a pris la photo?
Nous aimerions entrer en contact avec le photographe ou
sa famille mais jusqu'à présent nos recherches sont restées vaines. Cette
personne a pris des risques considérables et est indubitablement l'un des
héros de cette soirée. Nous suspectons que notre famille détient une copie
de cette photo parce que mon grand-père y figure et il est probable que
d'autres photos tout aussi fascinantes ont été prise le même jour par le
même photographe. Si vous avez des informations pouvant permettre de
contacter le photographe ou sa famille, n'hésitez pas à nous
contacter
|
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B26.com
B26.com est une source
d'information extraordinaire sur les
Martin B-26 Marauders. Ce site
contient des photos, des récits et
des informations fascinantes sur ces
hommes courageux qui ont combattu à
bord de ces bombardiers apportant
ainsi une contribution décisive à la
libération de l'Europe et du
Pacifique.
Il contient aussi
un "guestbook" où les vétérans, les
membres de leurs famille et les
historiens peuvent consigner des
informations concernant les B-26.
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Cartes
Bruno m'a fait parvenir une
carte de l'armée américaine datant de 1944 et avec l'aide de Marianne, j'ai placé les
points d'atterrissage des quatre aviateurs qui ont atterri dans la région
d'Epône-Elisabethville.
Et voici une carte Google;
Cliquez ici pour accéder à une carte
plus grande et lire les commentaires:
Dans la presse...
Je remercie la presse pour avoir
couvert cette recherche historique. Les premiers
articles m'ont permis d'entrer
en contact avec plusieurs personnes qui ont pu
contribuer de manière décisive aux recherches. Les
articles suivants ont permis de partager cette
histoire avec le public français, américain et
mauricien et de pérenniser le souvenir de ces
aviateurs qui ont combattu pour notre liberté.
Contactez nous
N'hésitez pas à nous contacter si
vous avez des informations sur cet évènement. Nous
cherchons notamment à obtenir les informations
suivantes:
1) La personne qui a pris la photo
2) Si d'autres photos ont été prises
3) Identification des personnes figurant sur la photo
Nous sommes intéressés par toutes informations concernant
cet événement. Si vous vous souvenez des événements du 24 juin 1944,
n'hésitez pas à nous contacter pour nous raconter votre histoire.
Philippe Mourand
Source:
http://www.mortsdanslescamps.com/pdf/1994/JO1994p14985-14994ALL.pdf
Informations supplémentaires:
http://www.b26.com/page/sartrouville/maisons-laffitte-railroad-bridge-bombardements-1944.htm
http://www.b26.com/page/sartrouville/maisons-laffitte-railroad-bridge-bombardements-1944_p02.htm
http://www.b26.com/marauderman/james_weldon_mellody.htm
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