"Un officiel britannique m’a dit
qu’un P38 avait atterri à court de carburant sur l’aéroport de Lisbonne. On
m’a aussi dit qu’un Blenheim avait crashé sur la plage en raison d'un
problème de moteur. Je crois que l’équipage était sain et sauf.
Les officiers et l’équipage du bateau espagnol étaient très
amicaux et pro-alliés. Les gens au Portugal semblent être de notre côté et
étaient heureux, lorsque pendant notre séjour, au moins 15 ou 20 P38 sont
passés dans le ciel et ils étaient heureux de lire les nouvelles dans le
journal. Les employés de l’ambassade nous ont prévenus qu’il y avait des
allemands et des agents allemands à Lisbonne.
A bord de l’avion, il y avait 10 ou 11 français qui avaient
fui la France. Un jeune homme qui parlait anglais a dit qu’il lui avait
fallu 2 mois pour quitter la France, que la situation était épouvantable et
que les français en bonne santé étaient envoyés pour travailler en
Allemagne. Lorsque je lui ai demandé ce que les français pensaient des
bombardements américains, il a dit qu’ils comprenaient que les raids étaient
nécessaires. Il a dit que les gens ordinaires sont de notre côté.
Le bateau espagnol transportait une cargaison de farine
d’Afrique occidentale vers Bilbao.
Les
gens au Portugal écoutent les émissions de la BBC." |