"J’ai décollé à bord d’un Lancaster de Skelling-Thorpe
le 7 août 44 à 22.00. J’ai sauté en parachute à minuit au-dessus de la côte
près de LE HAVRE (NO de l’Europe, carte 1:250 000, feuille 4, L42) et après
avoir caché mes équipements de vols, je me suis repéré et j’ai commencé à
marcher vers le sud.
Peu après, j’ai atteint un bois et j’ai commencé à marcher à quatre pattes
sous la végétation. Je suis arrivé près d’une sorte de hutte et je marchais
silencieusement sur la pointe des pieds lorsque j’ai entendu des voix et
quelques coups de feu. J’ai couru aussi vite que j’ai pu, roulant sur une
pente raide dans ma précipitation. J’ai continué à marcher jusqu’à ce que
j’atteigne la périphérie de LILLEBONNE (L82) où je me suis caché dans des
buissons pendant toute la journée.
Ce soir-là, j’ai été découvert par un enfant français qui est parti chercher
son père. On m’a emmené jusqu’à sa maison et je suis resté chez eux pendant
deux nuits pendant qu’il contactait le maquis. Le 9 juin*, un membre du
maquis est venu et m’a fait traverser la Seine sur un bateau jusqu’à sa
maison où je suis resté pendant deux jours. Ensuite, on m’a emmené dans une
petite ferme près de BOURNEVILLE (L81) et je suis resté là pendant une
quinzaine de jours; pendant ce temps-là, j’ai participé à quelques
opérations de sabotage avec le maquis.
Vers le 25 août, je suis parti à TROUVILLE LA HAULE (L81) et je suis resté
là jusqu’à ce que j’établisse le contact avec l'armée britannique le 28
août. Pendant les 4 jours qui ont suivi, j’ai aidé des membres de la
résistance à arrêter des soldats allemands et je me suis ensuite rendu au QG
de la brigade à BONNEVILLE. "
* Probablement le 9 août |