"Les allemands m’ont tiré dessus
pendant toute la descente. Je me suis caché près de la route Pont L’Eveque –
Caen jusqu’au lendemain matin. Ensuite, je me suis rendu à la maison la plus
proche et j’ai demandé de l’eau. Tout en me donnant du cidre, elle disait
« vite vite » et m’a indiqué une maison plus bas sur la route.
Dans cette maison, on m’a donné à manger et on m’a caché. Le
soir, un homme parlant anglais est venu et m’a dit qu’on irait à Caen le
jour suivant. J’ai passé la nuit dans la grange.
A midi, l’homme qui parlait anglais m’a dit que ce n’était
pas possible d’aller à Caen car les allemands étaient trop près. Ce soir-là,
il m’a emmené chez lui. Il m’a dit qu’il avait trouvé un « camarade »,
probablement le pilote. Deux hommes de la résistance sont venu dans
l’après-midi pour vérifier mon nom et mon identité. Le jour suivant, on m’a
emmené à Blanville à bord d’une charrette à cheval. J'ai rejoins le
Capitaine Power chez Mme Naillant et à
partir de là mon histoire est la même que la sienne." |